En 2016, la Haute Autorité a relevé plusieurs infractions à l’encontre de la radio Europe 1. Cette dernière possède un fichier dont les données relèvent d’informations concernant les auditeurs. Ces informations concernaient des auditeurs souhaitant passer à l’antenne, et étaient recueillies de manière classique. Toutefois, la CNIL dénonce l’ajout de mentions contraires à l’éthique, telles que des précisions sur leur orientation sexuelle ou leur origine. Ces ajouts entrent en contradiction avec la protection des données personnelles puisque des commentaires tels que « accent juif tunisien, insistant et désagréable », « raciste et mal aimable compare très finement les Arabes et les Chinois » sont présents dans le fichier.
Face à cette violation, et cette atteinte manifeste, la CNIL a donné un « avertissement non public » à l’encontre de la station pour des « commentaires excessifs sur les auditeurs d’une radio ». La CNIL relève plusieurs manquements dont « la non-pertinence, non-adéquation et le caractère excessif des données, collecte de données sensibles, non-définition et non-respect d’une durée de conservation des données. ».
Aucune sanction n’a été prononcée par la CNIL à l’encontre de la station. Mais il faut rappeler qu’une violation aux dispositions du règlement général de la protection des données peut engendrer des sanctions pécuniaires pouvant aller jusqu’à 4% du chiffre d’affaire, ou des sanctions non pécuniaires telle qu’un rappel à l’ordre.